Une rumeur circule depuis plusieurs jours en République centrafricaine de bouche à oreille, affirme que les personnes atteintes de la maladie de drépanocytose ont une durée de vie inferieure 25 ans. Méfiez-vous de cette information, car aucune preuve tangible scientifique ne l’a confirmé selon les spécialistes et la pandémie, le centre de Recherche et de Traitement de la Drépanocytose du complexe pédiatrique de Bangui.
La rumeur a fait l’objet des inquiétudes, c’est pourquoi la rédaction de vérification des faits de l’Association des Fact-checkers de Centrafrique (AFC) a jugé nécessaire de vérifier cette rumeur.
Dans le cadre de vérification, AFC a contacté le centre de Recherche et de Traitement de la Drépanocytose du complexe pédiatrique de Bangui, et quelques patients affectés par cette pathologie, mais également ceux-ci vivant avec la maladie en RCA.
D’après Jean Lazas Gbongare, major au Centre de Recherche et de Traitement de la Drépanocytose : ‘’Les fausses rumeurs qui circulent soit disant les drépanocytaires ne peuvent pas vivre longtemps est révolu. En 2020, nous avions ciblé trois causes de décès dans notre centre à savoir : les émoulus aigu sévères, les syndromes thoraciques aigu et les crises cérébrales qui tuaient beaucoup de nos malades. Mais maintenant nous avons un Protocole pour pallier à ces causes graves de décès. ‘’
Dans le même cadre de cette vérification, la rédaction de l’AFC a recueilli de témoignages de quelques patients. Selon Messi Ngbongbo : ‘’ceux qui se répandent ces genres de rumeurs n’ont aucune information spécifique sur cette maladie. Je vis avec cette maladie depuis mon enfance, et aujourd’hui j’ai 32 ans avec quatre enfants qui sont épargnés de la drépanocytose après avoir vérifié leurs statuts. Donc, si un drépanocytaire respecte les conseils de son médecin il peut vivre longtemps comme tout le monde.’’
Selon Clément Cédric Yakossi, président de l’Association de la Lutte Contre la Drépanocytose en Centrafrique (ALDC) : ‘’Moi, en tant que patient qui souffre de la drépanocytose, je dirai que c’est archi faux. Car ma mère souffre de cette maladie et aujourd’hui elle à 52 ans, mon frère de même sang à 32 ans, ma tante à 35 ans et moi-même j’ai 24 ans.’’ A-t-il fait savoir à notre rédaction.
Selon le site officiel de Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), les progrès dans la prise en charge de la maladie ont permis d’accroître significativement l’espérance de vie moyenne des personnes atteintes de drépanocytose : elle est aujourd’hui de plus de 40 ans alors qu’elle était inférieure à 20 ans avant les années 1980. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer le quotidien et l’espérance de vie des malades. Outre les progrès thérapeutiques, il apparaît que la précocité du diagnostic conditionne le pronostic des patients.
Il est quasiment important de savoir que pendant la saison pluvieuse les drépanocytaires traversent des moments pénibles dus à l’état de leur santé, ce qui nourrit ces rumeurs sans fondements.
Par Boris Zekema /Rédaction Fact-checking (AFC)
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