Des rumeurs tendancielles se sont répandues depuis un certain temps en République Centrafricaine. Elles soutiennent la thèse selon laquelle certains serviteurs de Dieu pourraient guérir les patients vivant avec la VIH/SIDA que par la prière. Toutefois, ceux-ci exigent à leurs adeptes de renoncer à prendre le traitement Antirétroviral. Méfiez-vous de ces genres de pratiques qui donnent de l’espoir sans lendemain, car une preuve scientifique qui confirme avoir identifiée un patient de VIH qui a arrêté son traitement après avoir reçu la prière de délivrance et n’ait resté en vie. Une information totalement biaisée, selon les spécialistes de la maladie, les communautés pastorales et islamiques en République Centrafricaine.
Pour débusquer cette information alarmiste, puis démêler le vrai du faux, la rédaction de l’AFC a contacté un spécialiste au niveau du Centre National de Lutte Contre le VIH-SIDA (CNLS), un pasteur de l’église évangélique, puis l’Imam de la mosquée centrale en Centrafrique.
Interrogé par AFC, Dr Ouambita Maboroc, conseiller en sante publique au Centre National de Lutte Contre le VIH-SIDA : ‘’c’est un faux problème à ce niveau parce que sur le plan scientifique nous savons que dès que tu arrêtes le traitement ARV le virus va se multiplier à nouveau et au bout de 3 à 6 mois le patient entre dans un état grabataire, d’amaigrissement avancé, compliqué avec des résistances contre le médicament et la mort s’en suivra. ‘’
‘’Donc, nous demandons à ces serviteurs de Dieu de travailler en collaboration avec le CNLS. Car, à l’heure actuelle c’est une déclaration qui nous pose problème en matière de lutte contre le VIH-SIDA en Centrafrique.’’
Pour le pasteur Namkoderana Theodore : ‘’il ne faudrait pas que nous pasteurs nous prenions la place de Dieu et des médecins. Un pasteur tu prends qui empêche les gens de ne pas prendre les Antirétroviraux, je pense que le gouvernement doit prendre de mesures.’’ A-t-il martelé.
Selon l’Imam d Oumar Gony Mbouka, des contingents de la Minusca sur le pont Jackson à Bangui , et directeur de la radio la voix de l’islam interrogé par AFC, précise : ‘’si tu es malade et que le médecin t’a prescrit un médicament il ne faut pas refuser, prends le médicament et tu pries tout en respectant la voie normale. Dans le Coran, il n’est pas interdit à une personne de prendre le remède. Donc, décourager ses adeptes affectés du VIH à ne pas prendre les ARV n’est pas normal. ‘’ A-t-il conclu.
En réminiscence, ces rumeurs qui donnent de faux espoirs ont fait l’objet d’inquiétude totale et majeure au sein de la population Centrafricaine dans son ensemble, le Centre National de Lutte Contre le VIH-SIDA (CNLS) et le Ministère de la santé.
Par Boris Zekema/rédaction Fact-checking (AFC)
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